jeudi 18 février 2010

perso; Inch Allah



Voici une nouvelle que j'ai écrite basée sur des faits réels;
le voyage au Maroc de Yann
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Photo de Yann aussi.



Inch Allah



Je sent le grondement des hélices qui commencent à tourner.
Elles tournent de plus en plus rapidement.
Je ne réalises pas encore ce qui est en train de se passer.
L'hôtesse traverse l'allée, je lui commande un verre de vin.
Le dernier que je dégusterai pour les deux prochains mois.
J'essaie de dormir un peu.
Pris dans cette gigantesque carcasse de métal pour les huit prochaines heures.
Très mal assis, entre deux inconnus, ce n'est pas l'idéal pour me reposer.

Inch Allah

J'attéris finalement à Marrakech, Maroc.
Hier, j'étais littéralement frigorifié à Montréal.
Aujourd'hui, je cuit à Marrakech.
Où je vais dormir ? Nul ne le sait ...
Toutefois, il y a quelque chose d'inéluctable.
Toutes les trente secondes, il y a au moins un marocain, si ce n'est pas une bande complète, qui veulent me vendre tapis, foulard, thé, hashish, etc.
Est-ce que ma blancheur hivernale, mon énorme sac-à-dos ou mes longs cheveux frisés qui provoque cela ?
Je réussis à me dégager de peine et de misère à près une bonne heure d'harcelement.
Je trouve ensuite un téléphone et j'appelle un marocain, que j'avais contacté du Québec via Couchsurfer.
Il m'invite donc à boire un thé.
Car ici, ils consomment du thé à raison d'au moins quarante fois par jour.
Jeune homme bien sympathique.
Il me présente ses amis, on passe l'après-midi à se promener et à parler.
Puis un de ses amis m'invite à habiter chez lui pour quelques temps.

Inch Allah

Je passe donc plusieurs jours chez lui.
Les marocains sont des gens merveilleusement accueillants.
Tous les matins, j'entends l’appel à la prière du Muezzin.
Je visite beaucoup, les paysages, l'architecture, la cuisine, toute la culture, tout est encore plus beau que je me l'étais imaginé.
Les vendeurs de tapis ne m'harcèle plus.
J'ai appris plusieurs mots en arabe, ils mes laissent donc tranquille rapidement.

Inch Allah

Tant qu'à être ici, je me dis qu'une balade dans les désert serait de mise.
Je réussis à me négocier un guide.
Un voyage de trois jours dans l'endroit le plus désertique que je n'ai jamais visité.
Cette expérience est indescriptible tellement c'en est irréel.
Je ne peux vous dire exactement comment cela est arrivé mais je me retrouve dans un mariage traditionnel à plus de trois heures de chameau des sentiers.
Des sentiers, je ne les vois aucunement, pourtant mon guide lui, les connaît comme le font de sa poche.
Le mariage dure trois environ trois jours.
Plus des 60 thés par jours.
On mange a s'en faire éclater l'estomac.
Je me croyais dans un rêve.
Jusqu'à temps où je me met à vomir tout ce que j'avais pu ingérer depuis le début de mon voyage.
En plein milieu du désert.
Je ne peux plus rien avaler sans que ce soit expulsé aussi tôt.
Même pas d'eau.
Cet excellent thé, était un beau cadeau empoisonné.
À croire que la chaleur n'a pas aidé.

Inch Allah

Arrivant en survivant à Chechanouen.
Je décide de m'éclipser dans les montagnes entourant la ville.
C'est dans cet éden que je passai le reste de mon séjour au maghreb.
Des visions paradisiaques, à s'en crever la rétine.
Une atmosphère de légèreté.
L'extase.

Inch Allah

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