jeudi 25 février 2010

perso; Mon bonheur vaporeux

Un texte sur le malaise de vivre
écrit il y a quelques temps déjà.
photo: yann beauregard


Mon bonheur vaporeux



Lundi matin, 8 h 20.
Encore une autre semaine pénible a l'horizon.
Stationnement du pavillon quatre,
debout ou assis,
sous le soleil ou la pluie, cela n'a pas véritablement d'importance.
Peu importe,
je suis là, peinard, un café à la main.
Accompagné de cette cigarette, la première de la journée.
Encore bien que trop endormi, je viens à peine de sortir du lit.
Comme toujours, je n'ai pas assez de sommeil pour fonctionner sans caféine.
Comme toujours, blasé par cette masse étudiante pressée pour ne pas être en retard à leur cours.
Dépressif d'être encore au même endroit depuis trop longtemps déjà.
Je prends une gorgée de café puis je me réconforte en tirant une exquise bouffé de ce tabac brulant.
La fumée d'un blanc maculé, pratiquement bleu, glisse dans les parois de ma trachée pour atteindre finalement mes poumons.
Je consomme cette boucane un moment puis je prend une grand inspiration.
Ce moment d'extase ne dure que quelques fractions de seconde mais m'enivre d'une si grande jouissance.
J'expire la fumée.
J'avale une autre très grande gorgée de café et j'observe.
Je gamberge.
J'observe a nouveau la populace.
Ils me fascinent, j'essaye de comprendre ce qui peut bien les pousser à être ici.
Ils me répugnent.
N'ayant encore rien avalé depuis 18 h la veille.
Ils me donnent envi de vomir.
J'ingère encore une énorme quantité de café et tire sur ce petit bâton de cancer.
La fumée entre en moi comme une bouffée de plaisirs.
Ça me console.
Ça me fait vivre, ça me fait survivre.
8 h 29, j’éteins cette cigarette, j'ingère ce qu'il me reste de mon café.

Demain ce sera la même histoire...

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